Pourquoi légaliser le cannabis à usage médical ?

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L'Assemblée nationale a validé récemment le lancement d’une expérimentation concernant le cannabis thérapeutique. Cette substance encore illicite en France est déjà légale dans plusieurs pays d’Europe. L’usage du chanvre à des fins thérapeutiques n’est pas nouveau. Depuis l’antiquité, cette plante servait pour soigner certaines maladies. En Chine, elle était utilisée comme un anesthésiant. Lors de son importation en Occident à la fin du 18e siècle, elle permettait de traiter l’asthme, les menstruations douloureuses ou les migraines, en substitution à l’aspirine. Bien que sa légalisation en France fasse l’objet de réticence chez certains, les avantages à en tirer sont nombreux. 

Cannabis : une excellente substance antidouleur

En matière de droit international, l’usage du cannabis dans un but « récréatif » est prohibé. Cependant, les vertus du cannabis thérapeutique sont reconnues dans les  conventions antidrogue. Et pour cause, l’accès à la médication est considéré comme un droit humain fondamental. Le premier argument en faveur du cannabis médical est son puissant effet antidouleur. Il agit efficacement sur la sclérose en plaques, les nausées liées à la chimiothérapie, l'épilepsie, les problèmes de sommeil ainsi qu’un grand nombre d’affections chroniques. Des études ont clairement démontré que cette plante offre de multiples avantages en remède des maladies neurodégénératives, telles que l'Alzheimer.

En outre, le cannabis médical est un potentiel capable de se substituer à la traditionnelle morphine ou tout autre calmant dont l’usage n’est pas sans risque d’addiction. Toutefois, pour l’heure, la prescription par ordonnance sous forme d’«herbe à fumer » est exclue, tout simplement parce que la combustion est nocive pour la santé. En médecine, les modes d’administration sont plutôt l’inhalation ou l’ingestion (sous forme de tisane par exemple). Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.sante-cannabis.fr.

Effets positifs potentiels au niveau économique

Des auteurs experts dans le domaine socio-économique ont effectué diverses analyses de sensibilité qui confortent l’intérêt à légaliser le cannabis en France.

Les autorités pourraient se pencher sur la légalisation du cannabis médical du fait que cette herbe aux vertus thérapeutiques indéniables pourrait remplir les caisses de l'État. Selon un spécialiste en la matière, interrogé dans le JDD, les recettes pourraient atteindre 5 milliards d'euros/an, ce qui représente la moitié du budget alloué au développement durable l’année dernière. Le député dans la Creuse, Jean-Baptiste Moreau, indique que la législation française doit être davantage clarifiée, les enjeux étant énormes. 1Ha de culture de blé vaut 300 euros, alors qu’1Ha de plantation de cannabis équivaut à 2000 euros.

De plus, les versements ainsi obtenus peuvent être réinjectés pour des financements dans le domaine de la santé publique, des recherches médicales ou de la prévention.

Une solution aux problématiques juridiques sur le sujet

Aujourd’hui, la plupart des Français sont contraints de respecter la loi s’ils veulent consommer du cannabis thérapeutique. Or, la justice ne fait pas de distinction entre consommer cette substance dans un but récréatif ou l’utiliser pour se soigner. Il existe plusieurs dispositions (commande à l'étranger, autoculture...) qui favorisent l’usage illicite ou clandestin du cannabis ce qui représente un risque pour les utilisateurs. La légalisation du cannabis médical viendrait résoudre ce problème.

Tout au moins, l’autorisation du cannabis sous certaines conditions serait un moyen de freiner le boom de trafics du crime organisé. De plus, il ne faut pas oublier que bon nombre de «patients» se procurent cette substance au noir. En outre, la qualité et le prix de tels «traitements» feraient l’objet d’une législation qui constituerait alors  une balise grâce aux contrôles instaurés dans ce domaine.

Pour l’heure, l’expérimentation menée en France a pour principal objectif de valider les processus de prescription de ce type de produit. Ceci n’est en aucun cas exceptionnel pour des professionnels de la médecine dont l’usage de stupéfiants à titre médical fait partie du quotidien.

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